Les couloirs _ Quand une Vampire s'incruste chez les Loups [ MADISON CARTER, JACOB BROWN & PETER WILLIAM ]

Il était 23h, j'étais à l'extérieur face au fenêtre des dortoirs. Le regard fixé sur les fenêtres du deuxième étage je cherchais laquelle pouvait être celle de la chambre de Jacob. Il m'avait dit qu'il laisserait la fenêtre ouverte pour que je puisse entrer sans me prendre la vitre en pleine figure. Le problème c'est que les loups garou avaient tendance à avoir chaud et du coup la plupart des fenêtres du deuxième étaient ouvertes. Je fouilla dans ma mémoire à la recherche de ce que m'avait dit Jacob. Quatrième fenêtre en partant de la gauche ou en partant de la droite??? A moins que ça ne soit celle de l'autre coté?

J'étais perdu mais il me fallait faire un choix. Je décida alors de prendre la quatrième en partant de la droite. Je sauta de mon pas souple et voluptueux et arriva en douceur à la fenêtre voulue. J'aurais été fière de moi si 5 secondes plus tard je ne m'étais pas retrouver nez à nez avec 2 grands loups (enfin deux grands mecs) n'aillant pas l'air d'apprecier ma présence.

- Salut, dis-je gênée et quelque peu embêter par la situation.

Comment j'allais faire pour me sortir de cette situation catastrophique?? La seule solution que je voyais c'était de sortir de cette chambre et d'enfermer ces loups à l'intérieur. Malheureusement pour moi, ces 2 loups se trouvaient entre moi et la porte de la chambre.

- Qu'est ce que tu fais là?? me fit l'un des loups, l'autre grognant près à me sauter à la gorge.

Il fallait vraiment que je sorte. Je décida alors de faire une chose stupide et carrément suicidaire... En vitesse, j'attrapa le col de mes "adversaires" et les jetta sur les cotés pour me laisser le chemin libre. Je courru aussi vite que je pu et sorti de la chambre avant que ces deux là ne se relèvent et se transforment.

Je referma la porte derrière moi mais resta devant, tenant la poignée pour ne pas qu'ils sortent. Derrière celle-ci j'entendis les 2 types qui s'étaient transfomés, frapper la porte à grand coup, dans peu de temps ils l'auraient défoncée. Il fallait que je fasse quelque chose mais quoi??? Face à moi, un long couloir vide dont certaines portes étaient en train de s'ouvrir vu le bouquant que faisaient mes "amis". J'étais désespéré et dans un territoire inconnu. Comment j'avais pu me foutre dans une merde pareil??

- PETER !!!!!!!!!!!!! Criai-je tout d'un coup sans vraiment m'en rendre compte.

Peter? Pourquoi avais-je crié son prénom? Ce n'était pourtant pas la première personne à laquelle j'aurais pensé en situation de détresse. A croire que mon subconcient avait un avis différent du mien. Derrière moi j'entendais la porte craquer petit à petit...

J’étais dans ma chambre allonger sur mon lit, les bras croisés derrière la tête. Le corps détendu mais la tête en pleine ébullition. La seule chose à laquelle je pensais c’était ELLE. Ma vampire. Ma Madison. Je pensais sans cesse Elle. Encore et toujours.

De puis la soirée où nous avions été si proches de ….quand je pense qu’on aurait pu s’embrasser, que j’aurais pu arrêter d’imaginer, et de pouvoir ENFIN ressentir !! J’aurais pu mettre une sensation, toucher ses lèvres qui m’obsédait. Caresser cette peau. Ça aurait pu démarrer quelque chose. Je crois qu’à ce moment là, j’ai jamais autant haï un autre loup-garou, Jacob n’aurait il pas pu nous bousculer après ?? Ou carrément jamais ???

Par moment j’avais envie de redevenir un loup. Oublier toute cette souffrance. Oublier jusqu'à mon nom. Etre libre. Courir jusqu'à ne plus sentir les muscles de mes pattes, ne s’arrêter que quand mon souffle vient à me manquer, se stopper que quand les pensées ne sont que celle de la faim ou de la soif.

-Peter !!!!!!!!!!!!!! Cria une voix dans le couloir.

Je me releva d’un coup. Et c’était comme si tout les sons, se débloquaient et arrivait que maintenant à moi. Des grognements. Des coups porter contre une surface dure. Des cris énervés.

Madison !!!!!

Je me rua en dehors de ma chambre et en à peine quelques secondes je me rendis compte que je m’étais transformer. Ok….ça veux dire qu’on est dans une situation désespérer.

Madison est collée contre une porte qui commence à se fissurer, alors que 2, 3 loups-garous commencent à se diriger vers elle pour lui régler son compte. Ne supportant pas de voir Madison dans cette situation, je m’élança vers elle, pour faire barrière entre les loups, qui tremblaient près a se transformer. Ils furent surpris de mon apparition. Je suis le seul Loup à être de couleur blanc.

Je poussa un grognement les prévenant que s’ils avancent j’attaquerai, qu’importe si je perdait la vie pendant le combat, moi vivant ils ne la toucheraient pas.

J'étais collé à la porte, la sentant se fissurer dans mon dos. En face de moi d'autres loups (non transformés) commençaient à arriver, j'étais encerclé. Pourquoi étais-je là? Moi qui me plaignait du dortoir des vampires... Je promais que si je sors vivante d'ici, je ne me plaignerais plus des miens.

Alors que je me sentais de plus en plus mal, un loup blanc apparu et se plaça entre moi et les loups pas encore transformés. Ce loup blanc ? c'était Peter, je le sentais, à l'instant ou il était apparu mes yeux s'étaient modifiés. Il avait finalement réussi à se transformer. J'étais à la fois émerveillé et totalement terrifié. C'est toujours très perturbant de se retrouver face à un loup, même si celui ci est de votre coté.

Derrière moi la porte craqua, je n'avais plus qu'une chose à faire, affronter des loups bien énervés par ma faute. Dire que tout ce que je voulais c'était un abri pour la nuit.

Tout se déclencha d’un coup. Les gars qui s’approchaient se transformèrent dans un même mouvement. Je ne leur laissai pas le temps de finir, que je leur sautais dessus. Connaissant les pratiques des loups ont auraient grogné pendant 30 milles ans, le temps qu’ils rameutent les autres loups, prenant l’avantage du nombre, et diminuant considérablement le nombre de chances de survit de Madison. Je devais prendre l’avantage.

Je sentis mon corps percuter violemment les deux autres. Plusieurs craquements se firent entendre. Vu mon manque de douleur je suppose que ce sont leurs os… mais j’ai pas le temps de me réjouir qu’un des loups me mords l’oreille, l’odeur du sang explose à mes narines. La colère envahie mon esprit. Ils attaquent mon imprégnation, et en plus ils font couler le sang ???

Un puissant un grognement fait vibrer mon corps entièrement. Et je m’élance de nouveau, contre eux…

Sans le vouloir un bagarre commença entre Peter et les autres loups. Que devais-je faire? M'enfuir en vitesse ou aller l'aider? Sauver ma "vie" ou aller droit au suicide?
J'ais toujours rêvé de mourir au combat alors quoi de plus beau que de mourir pour quelqu'un que l'on aime?!

Sans plus attendre je bondis en avant et bouscula plusieurs loups qui s'en prenaient à Peter. Je me retrourna vers lui avec une forte envie de... hurler!

- Mais Qu'est ce que tu fais??? lui hurlais-je dessus. Tu veux mourir ou quoi?! Vas-t-en !!

Je n'eu même pas le temps de continuer mon discours qu'un loup me plaqua au sol sans que je n'ai le temps de réagir. Les loups... tous des traîtres c'est facile d'attaquer par derrière !

Je sentis le parfum de mon imprégnation, se rapprocher de moi en un instant. Elle repoussa les loups d’un coup, et se retourna vers moi, une expression de pure colère figée sur son visage. Mon cœur fit une embarder à l’idée que j’étais la raison de sa colère…

- Mais Qu'est ce que tu fais??? M’hurla-t-elle. Tu veux mourir ou quoi?! Vas-t-en !!

Elle n'eu pas le temps de continuer sa phrase qu'un loup la plaqua au sol. Tout mon corps se mit à trembler fortement, et j’en compris la raison quand je vis les autres loups (un loup se battait toujours avec Madison) se stopper dans l’attaque. J’avais grogné. Mais c’était plus un grognement de loup sauvage, dans le genre animal, comme si je n’avais plus aucune conscience humaine.

Voyant que le loup qui attaquait Madison n’avait toujours pas arrêter, je me précipitai sur lui, mes crocs attaquant son épaule. Au départ j'étais partit pour lacérer la gorge du loup, mais je venais de me rappeler, que j’étais en réalité un humain qui se transformait en loup, et que le loup en face de moi était dans le même cas que moi. Bien sur, il n'était pas envisageable de tuer quelqu’un, même si j’avais de bonne raison….

Alors que j'étais en pleine défense (ou attaque) contre un loup, j'entendis un peu plus loin Peter grogné d'un force et d'une rage effrayante, paralysante, à vous en faire froid dans le dos, un grognement tel qu'on en a rarement entendu dans sa vie... bref vous avez compris le topo: ça faisait peur !

Et alors que l'autre abruti de loup m'attaquait, Peter lui sauta dessus me libérant de son emprise. Avec rage il commença à l'attaquer à l'épaule prêt à le tuer. Je mis un certain temps avant de retourner à la réalité, mon cerveau se demandant pourquoi Peter avait une réaction aussi violente face à tout ça. Est est-ce parce qu'il aimait se battre? Parce qu'il aimait le gout du sang? Parce qu'il aimait tuer?.... Si tel était le cas, c'était définitif, ce type me faisait peur. Fascinant et effrayant à la fois, n'est ce pas étrange??

Soudain un loup me sauta dessus me sortant de mes pensées. D'un mouvement de bras je l'envoya valsé, j'avais d'autre chose à faire que de continuer cette sympathique petite baston. Première chose à faire : éloigner Peter des autres loups. Seconde chose à faire : retrouver Jacob et m'excuser d'avoir foutu la merde dans son dortoir. Troisième chose à faire : MANGER !!! Cette petite bagarre m'avait creusé l'apétit l'air de rien. Bien sur je ne parle pas de sang mais de nourriture humaine. Rien que l'idée de manger m'emplissait de joie, mais pour pouvoir accomplir cette dernière il fallait d'abord que j'accomplisse les 2 premières.

C'était quoi déjà?! ... Ah oui 1ere chose : éloigner Peter des autres. Sans plus attendre je m'avança vers lui, celui-ci ayant toujours l'épaule de l'autre dans la gueule. Sans comprendre pourquoi, je remarqua que les autres loups s'étaient soudain arrêté d'attaquer, choqués par la scène qui se déroulait sous leurs yeux. Comme je recrettais de ne pas pouvoir entendre leurs pensées à cet instant précis. Tout doucement (mais assez rapidement quand même) je m'approcha de Peter et posa ma main sur son épaule comme pour dire "c'est bon, c'est fini" ou "doucement".

- Viens, dis-je le regard doux.

Et dans une caresse j'attrapa les poils de ce loup blanc, essayant de l'attirer loin des autres.

Tout mon corps n’était que violence, et plus j’analysais ce fait, plus je paniquais.

J’avais en horreur ce sentiment. J’avais massacré des « personnes », avec CE côté sauvage, et je paniquais à l’idée que tout ça ne ressurgisse alors que j’avais trouvé un semblant de stabilité dans cette université.

Le loup-garou, dans lequel mes crocs étaient plantés, relâcha tout son corps, signe qu’il se soumettait….mais moi je ne voulais pas qu’il se soumette, je ne voulais qu’il donne à mon côté sauvage l’impression qu’il était le plus fort. Je ne voulais pas devenir une figure de male alpha. Je voulais rester un loup-garou dont la seule famille était une fée, et l’imprégnation une vampire…un loup-garou certes bizarre, mais un loup-garou solitaire.

Une main se posa sur mon épaule, sans lâcher ma proie je tournai le regard vers le propriétaire, et ce que je vis dans le regard de mon imprégnation (vous l’aviez compris) me broya le cœur, son regard était voilé, emplit de désappointement. Puis son regard se modifia légèrement, l’expression que j’y lu fut comme pour dire "c'est fini" ou "doucement".

- Viens, me dit-elle.

Et dans une caresse elle attrapa les poils de mon épaule, et tira comme pour essayer de m'attirer loin des autres. Je sentis comme dans un rêve mes crocs se desserrer, mes pattes reculés, mon cœur s’apaiser…mais quand je sentis le gout métallique du sang dans ma bouche je fus parcouru d’un frisson qu’avais je fais ???

Je sentis la panique affluer d’un coup. Mon cœur accéléra d’un coup. Ma respiration se coupa.

Je dois partir. Je dois fuir. Je dois…je tourna mon regard vers Madison….

Je l'emmena vers les escaliers du batiment, là au moins il n'y avait pas de loups sauvages, assoifés de pouvoir et voulant ma mort.

Je me tourna vers Peter pour voir si ça allait, et espérant qu'il se décide à redevenir un homme. Mais le loup blanc en face de moi avait l'air perdu, ses yeux emplis de panique. Que lui arrivait-il ? Il n'avait jamais assisté à de baston de sa vie, ou quoi ??

- Ca va ?? lui demandais-je appeuré.